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Au coeur de la Gruyère, la commune d’Echarlens (Tserlin en patois) jouit d’une excellente situation géographique. Voisine de Bulle, chef-lieu de la Gruyère, et à 24 km de Fribourg, capitale du canton, Echarlens se situe seulement à quelques dizaines de minutes des principales villes suisses …
Le village d’Echarlens est installé sur le plateau relativement large qui domine le lac de la Gruyère à l’ouest. Il s’intercale entre les deux routes cantonales qui relient Fribourg à Bulle de part et d’autre de la Sarine, juste avant leur jonction à Riaz. Doucement ondulé, le relief est marqué au nord-est par le crêt partiellement boisé qui domine l’embouchure de la Sionge dans le lac. C’est au sommet de ce pli de terrain que se dressait – face à la ville de Corbières – le château d’Everdes qui gardait la rive occidentale de cet important passage sur la Sarine … (extrait d’un document issu du Service des Biens Culturels).
Echarlens – relations historiques
Développement de l’agglomération
Le nom d’Echarlens – qui s’écrivait Escarlingus en 855, Scarlens en 1145 et Escharlens en 1172 – est un dérivé en – ingos de l’anthroponyme germanique Scarilo. En 855 déjà, l’évêque de Lausanne consacra une chapelle dans ce village, qui devint très vite, semble-t-il, le siège d’une paroisse. Au début du 13e siècle, Echarlens appartenait à la puissante seigneurie de Corbières. Un premier partage entre les deux fils de Pierre de Corbières l’attribua vers 1225 à la seigneurie de Vuippens. Puis, entre 1268 et 1272, une partie d’Echarlens et le château d’Everdes – construit sur un promontoire au nord-est de l’agglomération – passèrent à la branche cadette des Vuippens, d’où la seigneurie d’Everdes tomba par alliance dans la famille savoyarde de Langin. Lors des guerres de Bourgogne, cette terre fut annexée par Fribourg qui y plaça un châtelain pendant un siècle, avant de se faire représenter, en 1575, par le bailli de Vuippens. Un incendie détruisit une partie du village en 1586. A la fin de l’Ancien régime, Echarlens dépendit du district de Bulle jusqu’en 1848, après quoi il fut incorporé dans celui de la Gruyère.
Situation et développement du bâti
Echarlens est installé sur le plateau relativement large qui domine le lac de la Gruyère à l’ouest. Il s’intercale entre les deux routes cantonales qui relient Fribourg à Bulle de part et d’autre de la Sarine, juste avant leur jonction à Riaz. Doucement ondulé, le relief est marqué au nord-est par le crêt partiellement boisé qui domine l’embouchure de la Sionge dans le lac. C’est au sommet de ce pli de terrain que se dressait – face à la ville de Corbières – le château d’Everdes qui gardait la rive occidentale de cet important passage sur la Sarine. La tour fut incendiée en 1349 par les Fribourgeois, lors d’une guerre censée venger Mermette de Maggenberg (épouse de l’avoyer Jean II de Maggenberg) qui, au retour d’une noce célébrée à Lutry, avait été attaquée par Othon d’Everdes.
Deux plans de dîme, levés en 1699 et 1766, permettent de suivre l’évolution de la structure bâtie au cours des trois derniers siècles. Organisé autour d’un dégagement de configuration ovoïde, le périmètre villageois correspondait jadis à un important noeud routier. S’y rattachaient au nord-est la “charrière publique” venant de Corbières (elle contournait probablement le mont d’Everdes par Le Villars), au nord-ouest la route de Marsens et de Vuippens, au sud-ouest le chemin de Riaz et enfant au sud-est la route de Morlon. L’axe inscrit dans l’orientation générale du relief (Corbières-Riaz) se déroulait sur le rebord de la terrasse qui longe la Sionge; quand à la voie perpendiculaire, elle suivait le cours d’un affluent (désormais enterré). Autrefois, la plupart des bâtiments se massaient de part et d’autre de la route parallèle à la Sionge, révélant son importance depuis une époque sans doute très reculée (passage sur la Sarine à Corbières). Le côté aval de la chaussée, notamment, était défini avec une remarquable continuité par de longues séquences contiguës orientées gouttereaux sur rue (l’une ne comptait pas moins de sept fermes en 1699 !) : vu depuis la rive gauche de la sionge, le village s’élevait ainsi comme un rempart au-dessus de la petite rivière.
C’est sur cet axe, très exactement au carrefour avec la rue conduisant à l’église en position excentrée, que se regroupaient la grange de la dîme, l’auberge de la Croix-Verte et une maison d’un type probablement cossu. Quant au segment nord-est de la boucle, qui s’offre en dédoublement de l’axe principal, il était marqué avant tout par l’église et la cure-ferme disposées en équerre au coude le plus accentué de la chaussée. Comptant parmi les rares constructions dirigées perpendiculairement au sens général du relief, l’église se différenciait des fermes alentour avec netteté.
La construction de la route cantonale Corbières-Riaz, dans la prmière moitié du 19e siècle, entraîna l’extension du bras sud-est qui tend vers elle : y furent notamment érigées la laiterie et la nouvelle auberge de la Croix-Verte. Puis l’évolution alla vers un démantèlement progressif du front occidental. Déjà en 1766, la longue séquence de sept fermes s’était fragmentée en deux. Le tronçon comprenant l’ancienne auberge – située dans l’axe du porche de l’église – ne figure plus sur la dernière édition de la carte Siegfried de 1888. Enfin au début du 20e siècle disparut, au sud du carrefour avec la route traversant la Sionge, une séquence qui totalisait quatre fermes en 1766 (actuel) emplacement de la boucherie. En 1924-1926, une nouvelle église – oeuvre de l’architecte Fernand Dumas – fut érigée dans l’ancien jardin de la cure.
(Extraits tirés d’un document issu du Service des Biens Culturels)